Le Trident

 


Trident avec des moteurs Dassault "Viper"

 

Successeur de l'Espadon, le Trident était un appareil à propulsion mixte (turboréacteurs, et moteurs fusées). Le Trident, ou plutôt le S.O.9000, était un appareil révolutionnaire pour l'époque, et il préfigurait des intercepteurs qui allaient suivre. Bien que son programme d'essai fut abandonné, le Trident a fournit des renseignements précieux qui allaient aider les ingénieurs à mettre au point le Mirage III...

 

Caractéristiques techniques du Trident :

Rôle Appareil d'interception
Constructeur S.N.C.A.S.O.
Motorisation 2 réacteurs Turboméca "Marboré II" de 400 kg de poussée au sol chacun, et 1 groupe de fusée SEPR 481 à 3 chambres de combustion de 1.500 kg de poussée au sol chacune
Vitesse maxi Mach 1,55 à 13.000 m
Poids à vide 1.212 kg
Poids maxi 5.055 kg
Longueur 14,37m
Envergure 7,57 m
Surface alaire 16,58 m²
Hauteur 2,84 m

 

Historique :

  Le Trident est un appareil qui n'a pas eut beaucoup de succès. Contemporain du Lightning britannique, et du F-100 Super Sabre américain, le Trident leur était technologiquement en avance, mais cette avance n'a pas suffit pour le sauver.

  L'appareil effectua son vol inaugural le 2 mars 1953, vol d'un quart d'heure. Et quand on demanda au pilote si l'avion volait bien, il rétorqua : "je n'en sais rien, je n'ai rien touché". En effet le Trident est un appareil particulier, qui doit décoller et atterrir quasiment à plat, sinon les gouvernes de profondeur touchaient le tarmac de la piste. Ce vol inaugural était court, car autant d'inaugurations techniques d'un seul coup sur un appareil risquaient de provoquer des catastrophes si l'appareil était brutalisé. D'origine, le Trident était équipé de réacteurs Marboré, mais ils ne se révélèrent pas assez puissant, donc il furent remplacé par des Dassault Viper. Quand aux fusées d'appoint, fonctionnant au kérosène et à l'oxygène liquide, elles ne servaient que pour assurer des accélérations importantes dans les zones de vols où les réacteurs de l'époque montraient des faiblesses

  Mais très vite on se rendis compte des défauts de l'appareils. Des problèmes de stabilité aux grandes vitesses, ainsi que des retard de réponse des moteurs ne permettaient pas d'effectuer des visées correctes, et le vol à vue était aussi nécessaire, rendant les instruments inutilisables. De plus le projet commençait à atteindre des coûts exorbitants, et c'est pour ces raisons, entre autre, que les Tridents ont finis leurs carrière à la ferraille, ou dans les musées, l'Armée de l'Air ayant décidé de s'équiper des F-84 Thunderjet, beaucoup moins chers.

  C'est une véritable guerre des records qui a été engagée entre le Trident français pendant sa période d'essai et les appareils américains. Mais cette retraite prématurée n'a pas empêché le Trident de battre des records, notamment celui de l'altitude, le 2 mai 1958, avec une altitude de 28.400 mètres.

 

Photos :

Décollage pour la première série d'essai pour ce Trident piloté par Charles Goujon

14,1 Ko

Vue des Trident bâché après l'arrêt du programme

23,0 Ko

Trident avec lequel Guignard atteignit le plafond de 15.000 m pendant environ 3 minutes

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Toujours cet appareil des records

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Avec le changement de son train d'atterrisage, l'appareil c'est trouvé beaucoup stable

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Préparation du Trident n°5 (F-ZWUL) à Istres

29,7 Ko

Sept an après les premiers dessin, le Trident n°3 va prendre son envol à l'été 1955

18,8 Ko

Installation des essai pour les fusées Villaroches

24,4 Ko

Chaîne d'assemblage des Tridents à Courbevoie, en septembre 1957

26,5 Ko

monographie réalisée en 2000