Le MiG-17 Fresco

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Magnifique MiG-17 chinois dans le désert du Nevada, USA

  Développement logique de l'intercepteur MiG-15 'Fagot', le Mikoyan-Gurevich MiG-17 'Fresco' figure encore à l'inventaire de nombreuses forces aériennes, bien qu'il assure des missions de second ordre, telles que l'observation d'artillerie et les essais d'armement... 

 

Caractéristiques techniques du MiG 17 Fresco-C :

Rôle

Intercepteur monoplace

Constructeur

Mikoyan-Gurevich

Motorisation 1 turboréacteur à postcombustion Klimov VK-LF de 3 400 kg de ppoussée
Vitesse maxi 1.145 km/h à 3.000 m
Vitesse ascensionnelle 3. 900 m/min
Plafond 16.600 m
Poids à vide 4.100 kg
Poids maxi 6.700 kg
Longueur 11,09 m
Envergure  9,63 m
Surface alaire 22,60 m²
Hauteur 3,35 m
Armement 3 canons NR-23 de 23 mm; 4 missiles AA-1 « Alkali »et 500 kg de charges diverses extérieures

 

Historique :

  Le MiG-17 fut la réponse aux lacunes dont a souffert le MiG-15 lorsqu'il évoluait à haute vitesse. Il possède toutes les qualités du MiG-15 sans aucun de ses défauts. Le MiG-17 est essentiellement d'un appareil de supériorité aérienne qui opère par paires à partir d'une base au sol, et dont les pilotes jouissent d'une bonne autonomie dans la gestion du combat aérien. Il fut dessiné en 1949 et le prototype prit l'air en Janvier 1950. La production débuta en 1952, mais l'appareil ne fut pas produit en assez d'exemplaires pour participer à la Guerre de Corée. L'aviation soviétique reçut ses premiers exemplaires durant le printemps de 1953. Il sera déployé en Europe de l'Est en 1954 et sera surnommé Fresco par l'OTAN.

  Assez semblable au MiG-15, sauf qu'il possède une voilure en flèche plus longue et plus solide dont les extrémités sont arrondies,  le fuselage est plus long d'un mètre et c'est le premier chasseur soviétique à bénéficier d'un système hydraulique - lui assurant une meilleur maniabilité à toutes les vitesses que le MiG-15-. En fait, il est légèrement plus maniable que le F-86E américain et d'ailleurs cette maniabilité fut confirmée par le directeur de l'école de combat aérien de l'U.S. Navy connue sous le surnom de Top-Gun. Selon ce dernier, jamais il n'avait vu un appareil aussi maniable au combat que le MiG-17. Cependant, même côté taille, le MiG-17 était plus petit que le F-86 Sabre. Il fut le premier chasseur soviétique à posséder un réacteur muni d'une tuyère à post-combustion, le Klimov VK-1 modernisation du Rolls-Royce Nene, dont il s'inspire largement. La tuyère possède également une embouchure variable pour diriger le flux des gaz. La construction du fuselage est robuste et l'accès au réacteur se fait de la même façon que sur le MiG-15 et l'Ouragan français. La queue possède également des ailerons en flèche et surplombe la tuyère. Le cockpit est très fonctionnel et dénué d'artifices qui pourraient distraire le pilote. Le système de pressurisation fut révisé, et il opéra sans failles peu importe les paliers d'altitude de l'avion. Conçu pour le combat visuel diurne, le MiG-17 ne possède pas de radar actif ou passif. Tout comme le MiG-15, son autonomie pouvait doubler par l'ajout de deux réservoirs auxiliaires largables qui lui donnaient un rayon maximal de 1200 milles, avec un armement minimal.

  Le MiG-17 est le premier chasseur à réaction de l'histoire militaire à utiliser des missiles air-air. En effet, il pouvait porter jusqu'à quatre missiles AA-1 surnommé Alkali guidés par infrarouge. Pour le duel aérien, il était armé de trois canons-mitrailleurs de 23mm dans le nez du fuselage. Pour atteindre la cible au missile, le MiG-17 devait se placer sur la queue de son adversaire et tirer à 3 milles de ce dernier. En ce qui concerne le duel au canon, le pilote devait attaquer la cible à moins d'un mille. Optionnellement, le MiG-17 disposait de deux pylônes capable de porter 2 paniers de roquettes air-air ou air-sol non-guidées de 23mm de courte portée pour maximaliser les chances de coups au but, surtout contre des adversaires multiples attaquant soudainement de face. L'excellente maniabilité au combat du MiG-17 donna du fil à retordre aux pilotes américains durant la Guerre du Vietnam. Facile à piloter et à utiliser au combat, il abattit de nombreux avions américains, y compris des F-4 Phantom, dans des duels à vue à courte distance. Il fut l'appareil de choix de l'as nord-vietnamien, le colonel Tomb, qui cumula 20 victoires confirmées avec cet appareil. Cependant, la vulnérabilité du MiG-17 résidait dans son incapacité à parer des attaques au missile guidé par radar à des distances au-delà de la ligne d'horizon. Mais a toujours demeuré un outil redoutable entre les mains d'un bon pilote. Durant la campagne du Kippour en Octobre 1973, les MiG-17 égyptiens eurent moins de chance contre les pilotes israéliens, essentiellement à cause du manque d'entraînement des pilotes égyptiens. Malgré quelques victoires par paires contre des appareils israéliens, les pilotes égyptiens savaient qu'ils n'avaient peu de chances de s'en tirer dans un duel 1-contre-1 avec un pilote israélien. La maniabilité, toujours un facteur redouté dans le combat aérien, ne suffisait plus contre des appareils disposant d'une avionique capable de verrouiller des missiles air-air guidés par radar, et cela plaçait le MiG-17 dans une position d'infériorité technique.

 

Les différentes versions du MiG 17 :

J-5 version monoplace chinoise
JJ-5 version biplace chinoise
LIM-5 version monoplace polonaise
LIM-5P version biplace polonaise
MiG-17 UTI version biplace
S-104 version construite et utilisée par la Tchécoslovaquie

 

Photos :


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monographie réalisée en 2001